
Le Québec s’engage résolument vers un avenir plus durable, en plaçant la production d'énergies renouvelables au cœur de ses priorités ainsi que le déploiement de l'innovation technologique. Les initiatives locales encouragent une consommation énergétique plus sobre, tout en développant des solutions de décarbonation pour réduire l’empreinte carbone sectorielle.

Le système énergétique québécois connaît une transformation profonde, portée par les impératifs de la lutte aux changements climatiques, les avancées en technologies propres et l’évolution des besoins sociétaux. Longtemps centré sur l’hydroélectricité, le mix énergétique de la province s’ouvre désormais à une plus grande diversification, intégrant la filière éolienne et le potentiel du solaire photovoltaïque, soutenus par des solutions de stockage pour assurer la stabilité du réseau.
Cette évolution s’accompagne de défis liés à la transition énergétique. L’augmentation de la demande en électricité — liée à l’électrification des transports collectifs, au développement industriel durable et aux objectifs de décarbonation — impose une modernisation des infrastructures électriques ainsi qu’une planification stratégique des approvisionnements énergétiques. La flexibilité du réseau électrique, sa résilience face aux aléas climatiques ainsi que la gestion intelligente de l'énergie deviennent des priorités.
Dans ce contexte, de nouveaux acteurs émergent, les partenariats public-privé en énergie se multiplient, et les politiques d'efficacité énergétique doivent s’adapter en temps réel. Le Québec doit aussi composer avec la montée des attentes citoyennes en matière de protection de l'environnement, de transparence des projets énergétiques et d’accès équitable à une énergie propre. L’enjeu est clair : faire évoluer le marché tout en maintenant un modèle énergétique fiable, abordable pour les consommateurs et aligné sur les principes de durabilité.
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TRANSPORT ET MOBILITÉ ÉLECTRIQUE
L’électrification des parcs de véhicules, le déploiement des infrastructures de recharge ainsi que le développement du transport collectif bénéficient directement des politiques de transition énergétique.

02
INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE ET EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
Les entreprises qui adoptent des procédés industriels écologiques ou qui intègrent des technologies propres voient une réduction significative de leurs coûts énergétiques et un avantage compétitif durable.

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AGRICULTURE ET AGROALIMENTAIRE DURABLES
Les pratiques agricoles durables, la valorisation énergétique des déchets organiques et l’adoption de sources d’énergie renouvelable améliorent la productivité tout en réduisant l’impact environnemental agricole.

Les atouts des énergies renouvelables au Québec
Développement de l’énergie solaire photovoltaïque
La filière solaire photovoltaïque connaît une croissance soutenue, portée par la baisse continue des coûts des panneaux solaires et l’amélioration constante de leur rendement énergétique. Des installations solaires au sol à grande échelle aux panneaux photovoltaïques intégrés aux bâtiments, ses applications sont multiples.
Filière éolienne terrestre et maritime
L’énergie éolienne, une source d’électricité renouvelable, exploite la force cinétique du vent. Les parcs éoliens terrestres représentent aujourd’hui une technologie mature, tandis que l’éolien en mer, bien que plus complexe à installer, offre un potentiel de production électrique plus important et régulier.
Stockage de l’énergie pour la stabilité du réseau
Le stockage de l'énergie électrique est essentiel pour pallier l’intermittence de la production des sources renouvelables. Les systèmes de batteries stationnaires, les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) ou encore la production d’hydrogène vert sont des solutions de stockage d’avenir étudiées.

Les étapes de la mise
en œuvre d’un projet énergétique
La réalisation d’un projet énergétique au Québec, qu’il s’agisse d’un parc éolien terrestre ou d’une centrale solaire au sol, suit un processus structuré. La complexité de ces projets demande une expertise technique spécialisée et une connaissance réglementaire approfondie à chaque phase, depuis l’identification d’un site potentiel jusqu’à l’exploitation, en passant par l’évaluation des impacts environnementaux.
La première étape consiste en une étude de faisabilité technique et économique, intégrant l’analyse du potentiel des ressources locales (ensoleillement, vent), les contraintes géotechniques spécifiques au Québec et les possibilités de raccordement au réseau de transport d’électricité.
Une fois la faisabilité confirmée, la phase de développement exige l’obtention des autorisations administratives et des permis environnementaux. Cette étape inclut des études d’impact sur l’environnement et des consultations publiques avec les communautés et les parties prenantes locales.
La dernière phase est celle de la construction, du montage des équipements énergétiques et de la mise en service de l’installation. Elle est suivie par une période d’exploitation et de maintenance des infrastructures visant à assurer la performance énergétique et la durabilité des actifs québécois.
Vers un nouveau modèle énergétique : quels enjeux pour l’environnement ?
Au Québec, l’adoption d’un modèle de production énergétique basé sur des sources renouvelables constitue une réponse stratégique aux défis climatiques. L’objectif est clair : réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES) issues des énergies fossiles, principales responsables du réchauffement climatique. Cette transformation s’inscrit dans une vision de développement durable à long terme, visant la carboneutralité de la province d’ici 2050.
Mais au-delà de la réduction des GES, ce changement soulève une série d’enjeux environnementaux transversaux. Le recours accru aux énergies renouvelables — comme l’hydroélectricité, l’éolien ou le solaire — implique une analyse complète de leur cycle de vie (ACV). De l’extraction des matières premières à la fabrication des équipements, en passant par leur exploitation, le démantèlement des installations et le recyclage des composants, chaque étape génère un impact qu’il convient de mesurer avec rigueur.
La préservation de la biodiversité, l’occupation durable du territoire et la gestion responsable des ressources en eau figurent également parmi les préoccupations centrales. Une planification environnementale stratégique, appuyée par des études d’impact approfondies, est essentielle pour minimiser les externalités négatives sur les écosystèmes. Le défi consiste à faire cohabiter le développement de projets énergétiques avec la préservation des écosystèmes, dans un équilibre durable.
Les dimensions économiques et sociétales du secteur énergétique québécois
La transformation du système énergétique québécois a des retombées économiques et sociales majeures. Elle stimule l’innovation dans le secteur de l’énergie et la création de nouvelles filières industrielles locales, tout en modifiant les modèles d’affaires traditionnels. L’aménagement du territoire est également marqué par le déploiement d’infrastructures de production d’énergie et d’infrastructures de transport d'énergie dans la province.

La structure des coûts de production d’énergie au Québec
Les coûts des énergies renouvelables québécoises sont caractérisés par un investissement initial élevé (CAPEX) mais des coûts d’exploitation (OPEX) très faibles, car le « combustible » (soleil, vent, eau) est gratuit. Cette structure est l’inverse de celle des centrales thermiques classiques.

La création de filières industrielles locales
Le développement des énergies renouvelables au Québec favorise l’émergence d’une chaîne de valeur régionale, de la fabrication de composants à l’installation et la maintenance des équipements, générant ainsi de l’activité économique et des emplois durables.

L’impact sur l’aménagement du territoire québécois
L’intégration des infrastructures énergétiques, comme les parcs éoliens ou solaires, doit être pensée en concertation avec les acteurs locaux pour assurer une cohabitation harmonieuse avec les autres usages du sol, qu’ils soient agricoles, naturels ou urbains.

L’importance de l’acceptabilité sociale des projets
L’adhésion des communautés québécoises est une condition de réussite pour les projets d’énergies renouvelables. Un dialogue transparent, une communication claire sur les impacts et les bénéfices, ainsi que des mécanismes de partage de la valeur sont essentiels.
Vers une autonomie énergétique accrue au Québec

La performance énergétique au cœur du secteur du bâtiment québécois
Les principes de l’isolation thermique des parois
Une isolation thermique performante des murs, des toitures et des planchers est la première étape pour réduire les besoins en chauffage et les besoins en climatisation. Elle limite les pertes de chaleur en hiver et maintient le confort thermique d’été.
Les systèmes de ventilation à récupération de chaleur
La ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux assure le renouvellement de l’air intérieur tout en récupérant la chaleur de l’air sortant pour préchauffer l’air entrant, ce qui permet de réaliser d’importantes économies sur la facture énergétique.
L’intégration des énergies renouvelables au bâti
Un bâtiment peut devenir autoproduire de l’énergie grâce à l’installation de panneaux solaires photovoltaïques en toiture ou en façade, ou encore via des systèmes solaires thermiques pour la production d’eau chaude sanitaire.
Un cadre réglementaire en constante évolution au Québec
Les politiques publiques en énergie et les cadres réglementaires au Québec jouent un rôle moteur dans la transition énergétique en fixant des objectifs ambitieux. Ils soutiennent l’innovation technologique et organisent les marchés de l’électricité pour faciliter l’intégration massive des énergies renouvelables.
